Pour le constructeur britannique de la ville éponyme, être petit ne signifie pas être endormi. En effet, l’intemporelle Seven est déclinée à tout crin et après avoir raté Genève, la firme nous propose pas moins de trois versions de cette fantastique machine à émotions.
J’en profite pour vous convaincre si vous en avez l’occasion, d’essayer une « Cat ». On dit chez les amateurs « t’y fous le cul t’es foutu »…
Rien dans la production automobile actuelle ne peut se comparer au truc. Et seuls les anglais à l’humour toujours aussi corrosif, peuvent concevoir que l’on puisse en 2015 rouler dans une baignoire à roulettes où portes, pare-brise et peinture sont en option. Le tout pour un prix conséquent en plus (malheureusement).
Pourtant dès les premiers mètres la magie opère, et on se prend l’évidence automobile en plein face : cette voiture est faite uniquement pour distiller le plaisir de rouler, d’attaquer, de tailler la route ou le circuit, pour son pilote seulement, car dans l’étroit cockpit S3, la présence d’un sac de sable en passager gêne…
Le châssis large SV améliore un peu la chose mais pour moi, on s’éloigne déjà du concept.
Et pourquoi le plaisir est-il immédiat ?
Parce que à la différence de toute autre sportive dite radicale, une Cat vous distille le bonheur immédiatement, dès les premières timides accélérations, même avec de petits moteurs ! Et ça marche, en plus sa bouille inimitable et son gabarit de jouet vous attirera la sympathie de tout le monde, ou presque, et au vu de la mentalité autophobe ambiante de notre triste pays, c’est déjà un exploit…
Voila, alors voyons un peu ce qui se trame chez Caterham en ce moment.
3 nouvelles Seven
La gamme est composée de 2 modèles en France. La 165 basique mue par un trois cylindres Suzuki de 80 CV, et la redoutable 485 avec un Ford Duratec de 240 CV. Entre, il n’y a rien et c’est justement pour combler ce vide que Caterham propose la nouvelle 270, qui vient combler le trou laissé par la disparition de la Superlight 120. Elle en reprend le moteur Ford Sigma dernière génération, qui permet de gagner 15 CV supplémentaires.
Ce moteur est parfaitement adapté pour découvrir une Caterham et prendre un maximum de plaisir sans risquer la faute au premier rond point. Ah oui je n’avais pas précisé, chez Caterham, point de béquille électronique, rien, zéro, nada pas même un bout d’ABS, le pilote est le seul maître à bord ! Et ne cherchez pas du côté des options, il n’y a rien. Not for the sissys (poules mouillées) la Caterham, et c’est tant mieux !
Enfin au dessus, 2 nouvelles déclinaisons du Ford 2L, la 360 et la 420, avec des puissances respectives de 180 et 210 CV. Reste que ces deux dernières versions ne franchiront peut-être pas le tunnel sous la manche, ce n’est pas toujours évident pour Caterham de faire homologuer chez nous, ces modèles les plus puissants (je vous refais pas le couplet du pays autophobe, c’est à pleurer).
Bon un dernier petit tip pour s’y repérer dans la gamme : chez Caterham le nom vient de la puissance à la tonne…. faites vos comptes !