La Jante Masculine

Essai Nouvelle Peugeot 208 : pas qu’un simple face-lift

Présentée au dernier Salon de Genève, la nouvelle Peugeot 208 reçoit quelques modifications esthétiques et une nouvelle gamme de moteurs essence et diesel particulièrement performants. J’ai eu la chance de tester le véhicule star de la marque au lion sur les routes de Graz en Autriche et honnêtement, je n’ai pas été déçu.

Peuveot 208 PureTech 110

Léger restylage, mais efficace

A première vue et pour les moins connaisseurs, la nouvelle Peugeot 208 est difficilement reconnaissable de l’ancienne génération, mais les retouches apportées sont aussi simples qu’efficaces. La calandre tout d’abord, elle est élargie, remodelée et intégralement intégrée au bouclier pour apporter un nouveau visage à la voiture. Ensuite à l’arrière, d’agréables feux LED dessinant trois griffes ont été intégré.

Les plus importantes modifications esthétiques concernent les coloris, avec la possibilité de choisir parmi trois nouvelles teintes : Orange Power, Ice Grey et Ice Silver. Ces deux dernières possèdent un aspect mat et satiné bien particulier, Peugeot annonce qu’elles sont faciles à entretenir et surtout, quelles résistent au micro-rayures. Un brevet a été déposé par la marque pour ses techniques, qui sont inédites et qui ont demandées 4 ans de travail pour leurs mises au point.

A l’intérieur, la qualité générale progresse et apporte un confort intéressant, les matériaux sont solides et les finitions sont soignées. Le i-cockpit est bien entendu présent, avec son petit volant dynamique et une position de conduite haute, à partir du 2e niveau de finition un écran 7 pouces central permet de commander les différentes fonctions (il est d’ailleurs un peu trop central à mon goût), une caméra de recul est disponible en option, tout comme un système de Mirror Screen.

Enfin toujours au niveau esthétique, deux nouveaux packs de personnalisation font également leur apparition. Pour 290 euros, il est possible de choisir entre le pack Menthol White et le pack Lime Yellow, qui apportent tout deux un marquage coloré en 3D sur la calandre, un jonc de calandre noir brillant, des coques de rétroviseurs Noir Perla et quelques éléments colorés à l’intérieur, dont de très sympathiques surpiqûres au volant.

Dès le début de mon essai, j’ai immédiatement opté pour un des nouveaux coloris proposés (Ice Grey), l’effet au toucher est différent, tout comme l’aspect visuel général. Un pack de personnalisation Lime Yellow était présent sur la voiture, simplement pour apporter une petite touche agréable de dynamisme supplémentaire.

Active City Brake !

Selon les 6 niveaux de finition proposés, différents équipements sont disponibles : Park Assist pour garer la voiture toute seule, caméra de recul, Mirror Screen avec un smartphone et surtout, l’Active City Break, un système de freinage d’urgence à faible allure que j’ai pu essayer.

Pour 250€, cette option permet un freinage d’urgence entre 5 et 30 km/h si la voiture se rapproche d’un obstacle à l’avant, grâce notamment à un laser courte portée implanté en haut du pare brise. Cela peut être très pratique dans les embouteillages en cas d’inattention et peut éviter la collision (ou en réduire les dommages), mais le système ne doit pas être considéré comme un substitut à la vigilance du conducteur.

Le système est complètement fonctionnel en dessous de 30 km/h, j’ai pu le tester par moi-même en tant que passager et en tant que conducteur. Quand on est au volant, c’est assez difficile de se convaincre d’aller droit dans le mur, il faut avoir pleinement confiance en l’électronique. Le jour du test, le mur était en mousse, simplement au cas où…

De nouveaux moteurs Peugeot performants

Même si les modifications esthétiques apparaissent assez faibles aux yeux de certains, ce n’est pas le cas de la motorisation, qui a été totalement revue et qui permet à cette nouvelle Peugeot 208 version 2015 de ne pas subir qu’un simple face-lift.

Sous le capot, on retrouve donc les motorisations PureTech trois cylindres essence et les motorisations BlueHDi diesel Euro6. Les moteurs essence PureTech sont proposés en version atmosphérique 1.2L 68 ou 82 chevaux, et en version turbocompressée 1.2L de 110 chevaux. Cette dernière peut être associée à l’excellente boîte de vitesses automatique à six rapports EAT6, qui a déjà fait ses preuves sur d’autres voitures du groupe PSA, et qui apporte un vrai plus à cette 208.

Au niveau des moteurs BlueHDi diesel, trois niveaux de puissance sont disponible pour le bloc 1.6L : 75, 100 ou 120 chevaux.

Toutes ses configurations proposées par Peugeot apportent réellement quelque chose de nouveau et d’innovant, puisque les consommations n’ont jamais été aussi faibles pour une voiture de cette catégorie. Pour le bloc 1.6L BlueHDi 75 par exemple, Peugeot annonce une consommation mixte de 3.0 L aux 100 kilomètres et seulement 79 grammes de CO2 par kilomètre.

Sur les routes autrichiennes, j’ai eu un peu de mal à obtenir des chiffres globaux de consommation correctes, puisque les parcours proposés étaient plutôt montagneux. Mais pour la partie autoroutières et citadines du parcours, la consommation instantanée était bien à la hauteur de ce qu’annonce Peugeot, avec un chiffre inférieur à 4,5 litres aux 100 pour la version diesel 100 chevaux, et un chiffre inférieur à 6 litres aux 100 pour la version PureTech 110.

Sur la route

Bien que les travaux sur la motorisation et les consommations aient attirés toute l’attention de Peugeot, les travaux sur le châssis, le comportement et le plaisir de conduite n’ont pas été oubliés. En effet, cette nouvelle 208 est vraiment agréable à conduire, avec toutefois une réelle préférence personnelle pour la version PureTech 110 EAT6, qui est plus silencieuse et légèrement plus dynamique que la version BlueHDi 100.

La voiture est agile, le châssis est solide et apporte une véritable robustesse à l’ensemble de la voiture, je n’ai pas réussi à la faire sous virer dans les virages des routes montagneuses autour de Graz, elle tient vraiment bien la route. Comme évoqué plus haut, on oubliera les notions de consommation dans les virages de montagne…

Mais c’est aussi ça qui prouve que cette nouvelle 208 est une voiture polyvalente, elle est parfaite pour la ville avec ses consommations records et sa taille de guêpe, elle s’adapte bien sur autoroute et apporte un confort de route intéressant, alors qu’elle se conduit très bien sur routes vallonnées. Le mélange de ces trois types de conduite répond clairement au besoin de tous les automobilistes modernes et ça, c’est un atout majeur.

La version diesel est toutefois légèrement en dessous de la version essence en terme de maniabilité, de bruit et de dynamisme, cela va surement confirmer le fait que les français tendent de plus en plus vers les versions essence pour le choix de leur voiture.

Lors de notre essai, j’ai pris le volant d’une version 208 Allure 3 portes PureTech 110 Ice Grey (19 050 €), d’une version 208 Allure 5 portes PureTech 110 Orange Power (20 950€) et d’une version 208 GT Line 5 portes BlueHDi 100 EAT6 (21 850 €).

Et au niveau supérieur ?

Au sommet des niveaux de finitions, on retrouve la Peugeot GTi (25 800 €) et la Peugeot GTi by Peugeot Sport (29 200 €), toutes deux équipés du moteur 1.6L THP de 208 chevaux. Ce sont les finitions les plus puissantes pour cette nouvelle 208, avec des spécificités sportives plutôt sympathiques. Cela restera ainsi quelques années encore puisqu’une version 208 R ne semble pas être d’actualité pour le moment, du moins en version de série. Dommage.

1 million d’exemplaires !

La Peugeot 208 est la deuxième voiture la plus vendue en France (plus d’un million d’exemplaires depuis sa sortie), juste derrière la Renault Clio, et avec ce remodelage, la marque au lion a de quoi sortir les griffes et rester sur le podium des meilleures ventes automobiles. Suite à mon essai, ma préférence pour la 208 a été confortée par rapport à la Clio, c’est une voiture bien agréable, parfaite pour la ville et qui possède des arguments de consommation non négligeables.

Merci à Peugeot France et AutomotivPress pour cet essai.

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